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Le m42 au fait, c'est quoi ? Partager
Un peu dhistoire
 
Nous en parlons depuis quelques temps de manière régulière, mais qu'est-ce que le m42 en fait ?
 
Wikipédia nous dira qu'il s'agit d'une monture d'objectif à vis (filetage de 42mm avec un pas de 1mm) introduite par Carl Zeiss en 1947. Elle succède à la monture m39 (filetage de 39mm) développée par Leica dès 1932 autrement connue sous le nom de LTM (Leica Thread Mount).
 
La monture m42 a une particularité qui a fait son succès : c'est son universalité. Ainsi, tout objectif en monture m42 peut être monté sur un boîtier m42, indépendamment des marques et des années de fabrication. Le standard m42 a véritablement connu le succès lorsqu'il a été adopté par Pentax (Asahi-Pentax) dans les années 1960.
 
Cette universalité a fait de la monture le système d'objectifs interchangeables le plus fourni au monde et recelant quelques merveilles produites par Angénieux, Berthiot, Carl Zeiss ou encore Asahi-Pentax et leurs célèbres Takumars. Le m42 est encore produit par quelques marques, dont Zenit et Zeiss, mais est de nos jours remplacé par les montures propriétaires (Canon EF, Nikon F, Pentax K, Sony Alpha ...)
 
 
Oui mais alors, pourquoi en parle-t-on autant ?
 

Si le m42 est toujours à la mode et peut-être plus encore qu'il y a dix ans, c'est parce qu'il est tout à fait possible d'utiliser des objectifs à vis sur nos reflex récents (hors Nikon). On peut réaliser ceci à l'aide de bagues adaptatrices dépourvues de lentilles intermédiaires et conservant les qualités optiques de ces vieux cailloux qui n'ont parfois rien à envier aux modèles récents et bourrés d'électronique pour peu qu'on accepte de faire quelques réglages à la main.
 
Le premier avantage du m42 : c'est son prix. En effet, beaucoup de (jeunes) photographes connaissent les limitations budgétaires du monde de la photographie numérique, avec des boîtiers sans-cesse renouvelés et des objectifs souvent hors de prix.
 
Pour comparer deux objectifs pas si éloignés, le Canon 50mm 1.4 USM est affiché à pas moins de 350€ chez votre revendeur favori, alors qu'un Takumar 50mm 1.4 qui n’a pas à pâlir devant lui, se déniche couramment en dessous de 70€ ! Malgré une récente flambée des prix du m42 dûe à un indéniable effet de mode, il est fréquent de réaliser d'excellentes affaires !
 
La plus grande difficulté que pose le monde du m42 est sa richesse. Très difficile donc de s'y retrouver au début et mieux vaut commencer en achetant les modèles les plus connus (et donc ceux constituant une très faible prise de risque mais un potentiel "affaire extra" plus limité). Comme souvent, la richesse du parc m42 implique qu'on y trouvera le pire comme le meilleur, mais les tests des passionnés sont là pour vous guider !
 
Le m42. Pour qui ? Pour quoi faire ?
 
A nous lire, on pourrait croire qu'être rétrograde et déserter les objectifs modernes peut être une solution à tous les problèmes photographiques, c'est bien évidemment faux.
 
Tout d'abord, l'utilisateur devra avoir un minimum de connaissance en théorie photographique puisque les automatismes confortables des objectifs motorisés seront à oublier. Le diaphragme et le focus seront contrôlés manuellement, et la visée effectuée à diaphragme fermé.
 
Cependant les viseurs de nos reflex modernes ne sont pas optimisés pour une mise au point manuelle, l’absence de dépoli et de stigomètre en étant les principales causes. Il existe deux solutions à ce problème, la première est d’adopter un viseur avec dépoli pour les modèles de boîtiers pour lesquels l’opération est possible. La seconde est d’utiliser une bague m42->canon EF dite « AF confirm », qui permet au boîtier de savoir lorsque la mise au point est réalisée et d’émettre un son, ou d’allumer le collimateur en question.
 
Ensuite il est important de garder en tête que le focus manuel est tout à fait appréciable en portrait ou en paysage mais qu'il sera plus handicapant en animalier ou en sport, les focales doivent donc être choisies en conséquences.
Les matériaux utilisés sont presque tout le temps solides et anciens. En dehors des très longues focales (>=300mm), l'absence d'électronique et de moteur en font des objectifs compacts et relativement légers, avec une qualité de fabrication que peu de marques assurent encore.
 
A savoir également, le traitement antireflet des lentilles (Multi Coating) des objectifs de cette époque n'est pas toujours de mise, et quand un MC est présent, il n'est que rarement efficace. Ceci a pour conséquence une résistance moindre au phénomène de flare, qui peut toutefois être très intéressant à utiliser, et assez facile à maîtriser en adjoignant aux objectifs un pare-soleil.
 
Le cas Russe (Zenit, Jupiter, Helios ...)
 
Parmi les fabricants, Japonais, Allemands et Français sont particulièrement connus pour leurs objectifs souvent de qualités, mais ceux de manufacture russe sont parfois tout aussi intéressants, et parfois méconnus et sous-estimés.
 
Ainsi, bon nombre de formules optiques conçues, par exemple, par Zeiss se retrouvent chez des marques telles que Jupiter ou Helios, et sont parfois meilleures que chez leur fabriquant d’origine !
 
Le Helios 44 par exemple, un 58mm f/2 lumineux et piqué produit dans les années 1970, est construit selon la formule optique « Biotar » en 6 éléments, imaginée par CZJ et utilisée entre 1946 et 1960 par le  très connu Carl Zeiss Jena Biotar 2/58 T.
Le Helios est très courant, très économique, mais moins recherché que le CZJ et est de ce fait environ 3 fois moins onéreux.
 
De même le Jupiter 11 (135mm f/4) reprend en grande partie la formule Sonnar du Carl Zeiss Sonnar 4/135 en 3 groupes / 4 éléments, et est généralement plus apprécié que le modèle allemand.
 
Le m42 est, vous l’aurez compris, une alternative qui peut s’avérer très intéressante pour les photographes n’ayant pas peur des quelques réglages manuels, et qui aiment dénicher des petits trésors sur les sites de ventes aux enchères ou lors des brocantes.
 
Il vous sera alors peut-être agréable, comme à nous, de rechercher ces vieux cailloux qui vous permettront des photos dignes des exigences actuelles, à moindre frais et en marchant dans les traces des photographes du passé !
 

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